J’ai participé du 22 septembre au 1er octobre 2009 à une mission d’information et d’évaluation de la situation en Afghanistan et dans son environnement proche (Inde, Pakistan).
Je suis revenu préoccupé par la dégradation des relations indo-pakistanaises après les attentats de Bombay.
Préoccupé aussi après l’entretien que nous a accordé le Général Stanley Mc Cristal, commandant l’ISAF (International Security Assistance Force), les forces de l’Otan, par l’absence de définition claire de ce que j’appellerais les « buts de guerre ».
L’état de contre-insurrection qui sous-tend la stratégie américaine vaut, à mon sens, quand les combattants sont des autochtones et pas des forces étrangères dont la présence dans le pays ne peut durer éternellement.
Le gouvernement de Peshawer dans les zones tribales du Pakistan nous a indiqué ce que pouvaient être à ses yeux les trois conditions du départ des forces de l’ISAF :
- La rupture du cordon ombilical avec le terrorisme international (Al-Qaïda)
- L’éradication de la culture du pavot, principale source de financement de la guérilla et origine des 4/5ème de l’héroïne consommée en Europe
- Enfin, la neutralité de l’Afghanistan s’engageant à ne pas déstabiliser ses voisins.
Pour parvenir à ce résultat, un gouvernement de large union incluant l’élément pachtoune, et la réunion d’une conférence internationale rassemblant l’ensemble des pays concernés, et notamment les pays riverains, pourrait être une solution appropriée.
La tâche est difficile mais on ne peut rien faire de solide qui ne procède d’une claire définition des objectifs politiques.