Pas facile tous les jours d'être candidat à l'élection présidentielle ! Hier, Jean-Pierre Chevènement entendait visiter la cristallerie d'Arques. Peu sensible à son discours sur la réindustrialisation et l'euro trop fort, la direction a refusé sa venue... ...
- Êtes-vous déçu de ne pouvoir visiter Arc International ?
« Je ne vais tout de même pas aller voir un show room (la boutique de la cristallerie), alors que je suis reçu dans toutes les usines de France. C'est une politique de communication à très courte vue. »
- Pourquoi avez-vous choisi la réindustrialisation comme thème de campagne ?
« En trente ans, nous avons perdu la moitié de notre base productive. Arques est un exemple de la désindustrialisation qui nous frappe, passant de 12 000 employés en 2008 à 6 000 aujourd'hui. Je fais un grand parallèle entre la chute de l'industrie et la surélévation de l'euro trop cher qui pèse sur la compétitivité de nos entreprises, les pousse à cet ailleurs, comme des usines aux Émirats arabes unis en payant à très bas coût des ouvriers indiens. Une France sans usines, c'est la fin de la France. »
- Vous accusez l'euro et l'Europe, n'est-ce pas caricatural ?
« Tous nos derniers gouvernements ont soutenu le traité de Maastricht. C'est le moment de remettre un moteur dans la zone euro par le biais de la Banque centrale européenne. Et si l'Allemagne ne veut pas, nous devrons garder l'euro comme monnaie commun