C'est Fréderic Radix conseiller municipal qui s'est fait le porte-parole du mouvement, démontrant ainsi que le Parti Socialiste n'est pas la seule force d'opposition, installée à l'hôtel de ville. Il siège au conseil avec Sandrine Deparnay, elle-même élue sous les couleurs du parti Chevènementiste. Autour de l'élu laonnois, avaient pris place un ancien adjoint Michel Vignal, responsable local du MRC et secrétaire national du mouvement, Bertrand Buller, Alain Lanquetin et Christiane Bienfait autres membres du MRC.
Comme on pouvait s'y attendre, Fréderic Radix n'a pas été tendre avec l'actuelle majorité municipale « je cherche encore les projets structurants du maire et quel avenir il envisage pour Laon et le laonnois » a-t-il lancé en guise d'introduction. « Bien sûr qu'il faut entretenir la voirie, mais il y a des choix à faire en rapport avec la situation économique et sociale d'une année donnée » a-t-il poursuivi, précisant qu'il faut parfois, si c'est nécessaire, « s'endetter pour investir ».
Un manque d'animation
L'élu de l'opposition a scruté les projets de développement économique de la ville. Il a notamment parlé du « projet intéressant d'activités de loisirs sur le pole JJ Rousseau ». Et de poser la question « la conjoncture économique sera-t-elle favorable aux loisirs ? ». Il s'est également interrogé sur la « destination des friches » qui seront existantes, après le transfert de quelques entreprises vers le pôle du Griffon et du
Publicité
Champ du Roy.
Enfin dans ce premier chapitre, il a regretté le « manque d'animation et de projets culturels d'envergure qui ne permet pas d'accentuer la dynamique née du Center Parcs ». Et de faire part de son inquiétude, « si on transforme les locaux commerciaux du plateau en logements. » Pour le MRC, « il faut lancer une politique d'urbanisation pour le haut de la ville ». Son représentant a d'ailleurs insisté sur ce dernier point. Selon lui, il est urgent de lutter contre la désertification de la cité médiévale. L'une des solutions : « On pourrait par exemple, créer des vitrines touristiques et culturelles qui intéressaient les investisseurs ».
Au niveau social, Fréderic Radix a déploré « les baisses des budgets sociaux ». En première ligne de ses inquiétudes, le CCAS et le Contrat Urbain de Cohésion Sociale. « Le budget du CCAS fera-t-il face aux dépenses nouvelles » a-t-il lancé avec pessimisme. Il a tout de même noté un point positif avec le transfert de crédits vers la régie de quartiers et les actions jeunes et ados. Il a néanmoins nuancé son propos « ce n'est pas du luxe compte tenu des besoins importants à rattraper dans ce domaine, à l'abandon depuis longtemps ».
Et d'affirmer « le social meritait une attention toute particulière cette année ».