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Mouvement Républicain et Citoyen 71 avec Emmanuel Jallageas, 1er Secrétaire Fédéral

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avec Jean - Pierre Chevènement


Georges SARRE approuve le plan des 1.000 caméras de la Préfecture de Police

Publié par Baudouin Grégory Mouvement Républicain et Citoyen sur 20 Octobre 2008, 17:12pm

Catégories : #Georges Sarre

Georges SARRE approuve le plan des 1.000 caméras de la Préfecture de Police

Le Conseil de Paris du 20 octobre a débattu du plan de la Préfecture de Police visant à vidéo-protéger Paris. Georges SARRE a répondu aux orateurs des différents groupes pour expliquer le choix de la Ville d'accueillir positivement l'initiative de la PP.


Georges SARRE approuve le plan des 1.000 caméras de la Préfecture de Police
Monsieur le Maire, Monsieur le Préfet de Police, chers collègues,


La sécurité et la liberté ne sont pas antinomiques.


Chers collègues communistes, républicains et citoyens, socialistes, radicaux et verts, mais aussi centristes et indépendants, vous avez rappelé votre attachement aux libertés publiques et privées. Bertrand DELANOE, notre Maire, et moi-même, nous sommes d’accord avec vous pour défendre ces libertés, et c’est la raison pour laquelle nous avons travaillé, avec la Préfecture de Police, sur la charte éthique et le projet de comité d’éthique.

Mais la liberté n’est pas que dans la charte éthique ! C’est aussi au nom de la liberté, que nous devons accueillir le plan des 1.000 caméras avec un esprit partenarial. Car quelle est la liberté d’une victime face à la délinquance ? Quelle est la liberté d’une société face au terrorisme ? La première des libertés, c’est la sécurité ; c’est la liberté de rester vivant ; c’est la liberté de conserver son intégrité physique ; c’est la liberté d’aller et venir sans peur. Voilà pourquoi, opposer liberté et sécurité, serait un contre - sens regrettable. La déclaration des droits de l’homme et du citoyen ne s’y est pas trompée, qui réunit, dans son article 2, le droit à la sûreté et celui à la liberté.

C’est ma doctrine, depuis toujours, et c’est celle du Maire de Paris. Alors, je suis désolé, Mesdames et Messieurs de l’opposition ; vous aimeriez avoir face à vous une gauche angélique, une gauche irresponsable, une caricature facile. Et bien non, la gauche n’est pas, par nature, irresponsable sur les questions de sécurité ! Gilles ALLAYRAC l’a justement rappelé : nous n’avons pas attendu je ne sais quelle « conversion », Mesdames et Messieurs de l’UMP ! Je ne crois pas avoir de leçons à recevoir de l’U.M.P. sur la sécurité ! Non, la gauche n’est pas le parti du désordre ! Le Maire de Paris, son exécutif, ou encore les orateurs du groupe socialiste et radical de gauche qui viennent de s’exprimer l’ont prouvé et le prouvent. Ce qui est vrai, c’est que nous sommes pour l’ordre républicain, quand vous êtes souvent, vous, pour l’ordre social !

Depuis le début, le Maire de Paris et son équipe ont donc accueilli ce plan dans un esprit ouvert, mais aussi, et je le revendique, prudent et exigeant.


Car notre objectif, c’est la sécurité, ce n’est pas la surveillance. Autant dire que la vidéo n’est pas une fin en soi. Je n’ai pas l’intention, et le Préfet de Police sans doute pas plus que moi, de me sentir quitte de mon devoir envers la sécurité des Parisiennes et des Parisiens parce que j’aurais sauté comme un cabri sur ma chaise et crié « vidéo, vidéo, vidéo » ! Si la vidéo est l’un des moyens d’une politique de sécurité, elle n’en constitue pas, à l’évidence, l’alpha et l’oméga.

Les caméras doivent s’inscrire dans une politique d’ensemble.

Outils de dissuasion, les caméras le sont, et « l’effet plumeau » - c’est-à-dire le déplacement de la délinquance- que mes collègues verts et communistes ont pointé du doigt, est largement pallié par un bon maillage du territoire, qu’organise justement ce plan global. Un maillage que viendra renforcer, au cours du mandat, la vidéosurveillance par la Ville du domaine et des équipements municipaux sensibles.

Outils d’élucidation des affaires, les caméras le sont aussi, et ceux qui en doutent ont la mémoire courte : le meurtre de la rue de l’Encheval en avril dernier, élucidé par une caméra RATP ; l’affaire de la banderole anti-chtis du Stade de France, élucidée par une caméra de France Télévision ; l’agression du 17 septembre dans le XIXe, élucidée grâce à une caméra RATP… La liste est déjà longue.

Le contre-exemple londonien n’est évidemment pas probant. Les techniques obsolètes, l’éclatement des opérateurs, sont les véritables causes d’une inefficacité, d’ailleurs assez relative.

Mais nous voulons, aussi, que, à l’inverse de Londres, les caméras soient, à Paris un outil d’intervention, et donc de protection.

Car pour parler de vidéo-protection, Monsieur le Préfet de Police, et non de vidéo-surveillance, il faudrait, dans l’idéal, que les caméras servent à empêcher le pire et à arrêter les délinquants en flagrants délits. Pour cela, il est nécessaire que des effectifs policiers, en nombre et formation appropriés, puissent visionner les images en temps réels et, que, sur la base de leurs constats, des interventions policières puissent avoir lieu. Sur ce point, comme sur les autres, nous demanderons à la Préfecture de Police une évaluation sur la durée.

Je considère enfin que la vidéo, même la « vidéo-protection » ne résoudra pas tout, qu’elle n’empêchera pas tout, et que rien ne remplace, en matière de lutte contre la délinquance, la présence humaine, sur le terrain, des acteurs de la sécurité – comme rien ne remplace, en matière de lutte antiterroriste, une bonne police du renseignement.

A cet égard Marinette BACHE, dont je reprends la formule, a eu raison de dire « 1.000 caméras de plus, oui ; 1.000 policiers de moins, non ! ». Et je donne bien sûr un avis favorable au vœu particulièrement pertinent de Ian BROSSAT et du groupe communiste.

C’est donc au sein d’une stratégie globale de sécurité que l’outil « caméra » peut avoir sa place. Une stratégie globale que nous entendons bien perpétuer, développer, promouvoir, à travers le futur Contrat Parisien de Sécurité. Nous comptons bien y faire toute la place qu’elles méritent aux politiques de prévention, de médiation, d’aide aux victimes,… et à tous nos partenaires : associations, Justice, Education Nationale…

Et c’est bien à l’action municipale, dans cette politique d’ensemble, que nous voulons consacrer les moyens financiers de la Ville ; ainsi, notre participation au financement du plan des 1.000 caméras, évoquée tout à l’heure par le Maire de Paris, ne saurait nous priver des moyens de mettre en oeuvre notre programme municipal en faveur de la prévention et de la protection des Parisiens.

En conclusion, chers collègues, nous ne voulons pas d’une société de surveillance, d’une société déshumanisée. Mais nous ne voulons pas non plus d’une société sans surveillance, d’une société par trop vulnérable. C’est la condition pour travailler à une société libre, dont la citoyenneté et le vivre-ensemble sont des fondements.



Lundi 20 Octobre 2008
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