12 octobre 2009 |
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Le MJS soutient Michel Moine dans sa décision d’engager un recours au conseil d’état contre la suppression de la seconde circonscription de la Creuse. C’est aujourd’hui l’occasion pour nous de faire le point sur certains faits qui semblent jusqu’ici avoir été oubliés.
Il est en effet devenu insupportable de voir certains élus UMP hurler à la manipulation socialiste alors qu’ils ont voté la réforme constitutionnelle ouvrant le processus de redécoupage électoral en juillet 2008, que ce nouveau découpage a été opéré par M. Marleix, secrétaire d’état UMP, et qu’il obligera désormais la gauche à totaliser plus de 51% des voix pour obtenir la majorité à l’assemblée.
De plus, comme le faisait remarquer Georges Sarre dernièrement, le redécoupage électoral est d’autant plus cruel pour les territoires ruraux qu’il doit intégrer la création de 11 circonscriptions réservées aux « français de l’étranger ». Ce point mérite que l’on s’y attarde un minimum: accepter que des parlementaires n’aient pas de contacts avec les citoyens qu’ils sont censés représenter ne correspond pas à l’idée que nous nous faisons des élus de la république. Pire, il s’agit entre autre de réserver un parlementaire aux exilés de Suisse et du Lichtenstein (6eme circonscription des français de l’étranger) qui, pour un certain nombre, se révèlent être des exilés fiscaux…
La suppression de la seconde circonscription de la Creuse n’est donc pas un accident de parcours pour la majorité présidentielle, mais correspond bien à un choix symbolique, dans la droite ligne de l’action du gouvernement: entre la solidarité nationale et le grand pardon aux mauvais payeurs, il a choisi; nous en payons les frais, une fois de plus.