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Mouvement Républicain et Citoyen 71 avec Emmanuel Jallageas, 1er Secrétaire Fédéral

Mouvement Républicain et Citoyen 71 avec Emmanuel Jallageas, 1er Secrétaire Fédéral

avec Jean - Pierre Chevènement


Un nouveau contrat de sécurité pour Paris !

Publié par Baudouin Grégory Mouvement Républicain et Citoyen sur 10 Mars 2009, 23:12pm

Catégories : #Georges Sarre

Un nouveau contrat de sécurité pour Paris !

Artisan, pour la Ville de Paris, de la rédaction du nouveau contrat parisien de sécurité, Georges SARRE l'a présenté, aux côtés de Bertrand DELANOE, devant le Conseil parisien de sécurité, de prévention de la délinquance, d'aide aux victimes, de lutte contre la drogue, les dérives sectaires et les violences faites aux femmes, le 3 mars 2009. Ci-après, son allocution.

 


"Monsieur le préfet de Police, Monsieur le procureur de la République, Monsieur le recteur, Monsieur le préfet, chers collègues, Mesdames et Messieurs, en vos titres et qualités,

Avant toute chose je voudrais saluer les partenaires qui ont participé à l’élaboration du Contrat. Les associations qui ont bien voulu nous proposer des amendements : je pense notamment à la Ligue Contre La Violence Routière. Et bien sûr les partenaires institutionnels. Je remercie particulièrement ceux qui ont constitué le Comité de rédaction, souvent et efficacement réuni, même nuitamment ! A la Ville de Paris, je remercie le Secrétariat Général, les Directions qui ont fourni des contributions, la DPP en premier chef (son Directeur bien sûr, et tout particulièrement le bureau des Contrats, notamment Séverine Dausseur et Lucie Bertoux). Je remercie mon équipe, qui a assuré un bon pilotage technique et politique, notamment Pascal Weil, conseiller technique et Patrick Trannoy, directeur de cabinet.

Comme nous venons de l’entendre, la situation de la sécurité à Paris s’est améliorée, mais elle doit l’être encore.

Le niveau des violences contre les personnes, en particulier les violences non crapuleuses, et le phénomène des bandes, prennent de l’ampleur à Paris, ce qui me préoccupe tout particulièrement. Il en va de même de la délinquance des mineurs.

Alors ce contrat est-il la réponse ? Non ! Mais c’est une réponse. Une réponse à décliner, faire vivre, amplifier chaque jour.

C’est une réponse, parce que nous avons pris ou confirmé des engagements d’actions importants. L’ambitieux programme municipal en matière de sécurité et de prévention a ainsi été intégralement confirmé malgré les difficultés budgétaires qui frappent toutes les collectivités aujourd’hui, comme elles frappent l’Etat.

Nous avons aussi confirmé notre intention de réfléchir et d’agir non seulement de façon juxtaposée et complémentaire, mais de façon décloisonnée. Et je salue l’implication du Rectorat de Paris dans la rédaction de ce contrat, et la réactivité coopérative du Recteur qui est, et qui doit être, un partenaire à part entière, non seulement pour lutter contre l’insécurité dans et aux abords des établissement scolaires, mais aussi pour participer pleinement de la prévention, en partageant information et action en matière d’absentéisme et de décrochage scolaires.

Au-delà de la coopération partenariale prévue dans le contrat, je demande ici, d’ores et déjà, deux groupes de travail émanant du Conseil et visant à approfondir le contrat, l’un sur les bandes, l’autre sur le cadre de vie et la prévention situationnelle.

Ce contrat, vous le comprenez bien, va donc devoir vivre, évoluer, s’adapter.

Je tiens à ce qu’un Comité restreint de suivi se réunisse une fois par trimestre pour actualiser le diagnostic, évaluer si nos objectifs sont remplis, et proposer, le cas échéant, des compléments d’actions.

Nous devrons suivre de près l’évolution des violences contre les personnes, notamment non crapuleuses, de manière continue et fine en veillant à recourir avec méthode à plusieurs sources de données dont la complémentarité devra être recherchée (il y a biensûr l’état 4001, mais aussi les statistiques judiciaires, les enquêtes de victimation etc.).

Enfin, il faudra décliner ce contrat dans les arrondissements. Nos actions doivent être territorialisées et individualisées. A cet égard, je rappelle solennellement qu’aucun arrondissement de Paris n’est épargné par quelque type de violence que ce soit. Et j’insisterai donc pour que chaque maire d’arrondissement prenne pleinement la mesure des problématiques d’insécurité qui touchent ses concitoyens, et en tire les conséquences dans un esprit responsable et constructif. La première des conséquences, c’est d’élaborer et signer un contrat de sécurité d’arrondissement. L’invitation est déjà partie : je réunirai dans 48 heures tous les maires d’arrondissement et leurs adjoints concernés pour lancer, après le contrat parisien signé ce matin, le processus de gestation des contrats d’arrondissement.

Je voudrais insister en conclusion sur une autre vertu de ce contrat : nous avons vu qu’il contient des actions complémentaires, et une démarche partenariale. Il est aussi vecteur de cohérence entre la diversité des politiques menées par chacun des acteurs. C’est dans cet esprit que j’ai particulièrement tenu à faire de la promotion de la Citoyenneté le socle de nos politiques, et je remercie beaucoup nos partenaires d’avoir sincèrement et pleinement accepté de s’engager sur cette voie.

L’éducation à la citoyenneté et l’appropriation de la règle devront être largement enseignées, inculquées, promues, et pour cela intégrées non seulement comme des dimensions essentielles de notre action publique, mais comme son fil rouge.

Nos concitoyens, notamment les plus jeunes, doivent comprendre que les règles que nous faisons appliquer ne posent pas seulement des interdits subis, mais sont aussi les conditions d’une vie collective et d’un avenir choisi.

Dissuasion, prévention, sanction, n’ont de sens qu’au service d’une Citoyenneté en actes, faite de responsabilités, à tous les sens du terme, et donc de droits et de devoirs.

C’est sur cette note ambitieuse que je voulais terminer cette intervention ; mais je n’oublie pas l’enseignement premier qu’on peut tirer de l’action publique en matière de sécurité et prévention : l’humilité. Soyons humbles, quoi que déterminés, face à une insécurité qui se nourrit de l’explosion des inégalités sociales, de la désintégration du sentiment national, de l’abaissement de la morale publique sur fond de consumérisme, et de surcroît de consumérisme frustré !

Autant dire que la crise économique, sociale et civique qui est depuis longtemps latente, et qui explose depuis quelques mois, va rendre notre tâche plus ardue que jamais…

Nous mesurons tous ici, je l’espère et je le crois, le défi qui nous est lancé. Je vous remercie."

 

Mercredi 04 Mars 2009

 

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