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Mouvement Républicain et Citoyen 71 avec Emmanuel Jallageas, 1er Secrétaire Fédéral

Mouvement Républicain et Citoyen 71 avec Emmanuel Jallageas, 1er Secrétaire Fédéral

avec Jean - Pierre Chevènement


Pour un nouveau Front Populaire intervention de Georges SARRE

Publié par Baudouin Grégory Mouvement Républicain et Citoyen sur 8 Juillet 2009, 19:38pm

Catégories : #Georges Sarre

Conseil National du MRC du 28 juin 2009
Intervention de Georges SARRE




Chers camarades,


Au lendemain des élections européennes, le MRC peut avoir un sentiment étrange, de nature à laisser prise soit à l’amertume, soit à l’espoir. C’est l’espoir que je choisis, car l’espoir est un devoir pour le militant politique.

Sentiment étrange, car l’abstention massive nous conforte dans notre conviction que l’Europe intégrée, qui mobilise de moins en moins d’électeurs au fil des scrutins depuis 1979, est désavouée par les masse. Corollairement, le score historiquement faible du Parti Socialiste nous conforte dans l’idée qu’une ligne social-démocrate s’accommodant de l’Europe oligarchique et du néolibéralisme, coupe durablement le P.S. du peuple de gauche, et plus globalement du monde du travail.

Faut-il s’en réjouir ? Oui, car cette abstention et ce coup de bambou envoyés à la face de l’Europe intégrée et de la social-démocratie, en France comme ailleurs en Europe, confortent notre analyse. Oui, car on peut toujours penser qu’une telle raclée provoquera le sursaut. Oui, car ce résultat permet à la logique de refondation, non pas de prendre ses droits, mais tout au moins de ne plus rester autant sous l’étouffoir.

Hélas, ce résultat, c’est aussi la victoire optique de l’U.M.P., optique certes, mais tout de même. Ce résultat, c’est aussi la percée d’une coalition libérale-libertaire, à la faveur de la sur-représentation des classes moyennes supérieures urbaines dans la participation et les suffrages exprimés, même s’il ne faut pas négliger la nécessité de répondre à certaines questions pertinentes posées par l’écologie politique : je citerai notamment la nécessité de produire local, les limites d’une forme de consumérisme globalisé, l’enjeu de la biodiversité, de la pollution de l’air et de l’eau…

Ce résultat, chers camarades, sera aussi ce que nous en ferons. L’heure est venue pour le MRC d’aborder sans tabou la question de son avenir. Son avenir immédiat, c’est légitime, est bien la question des élections régionales. Il n’y a pas de vie politique sans attention à la scansion des échéances démocratiques, sans la conquête de positions électorales qui permettent de porter la parole politique, d’agir pour la vie quotidienne, de disposer de moyens et de leviers. Nous devons donc aborder ces élections régionales unis, déterminés, réalistes et ambitieux en même temps. Mais nous devons voir plus loin, plus haut.

Et le MRC ne peut faire l’économie d’une réflexion stratégique globale. Comment pouvons-nous, à la faveur de ce désaveu de l’Europe oligarchique et libérale et de cette crise de la social-démocratie, expliquer la crise majeure du capitalisme que nous traversons, proposer des perspectives politiques, mettre le logiciel républicain au service de la gauche ? Comment pouvons-nous démontrer non seulement que nous savons articuler la prise en compte des aspirations quotidiennes des Français à l’emploi, au pouvoir d’achat, à une vie saine et fraternelle, avec notre compréhension fine, à maints égards avant-gardiste, d’un monde qui sera marqué, demain, par le choc des Empires états-unien et chinois ? Comment pouvons-nous, en somme, démontrer que nous savons comprendre, que nous savons vouloir, mais que nous pouvons aussi agir ?

Le rôle du MRC est d’offrir à une gauche à refonder une vision géopolitique intelligente, un logiciel républicain solide, moteur d’une mobilisation populaire qui sortirait de la stérilité mouvementiste.

Le MRC peut-être la clé de voûte de la refondation d’un grand Front Populaire rassemblant une majorité sociale et la transformant en majorité politique.

Certains ont cru faire un pas dans cette direction en soutenant le Front de Gauche. Ils se sont trompés, je le crains, mais l’heure n’est pas, de grâce, aux règlements de compte. « Quand les blés sont sous la grèle, fou qui fait le délicat » disait Aragon.

Nous devons donc nous rassembler, nous serrer les coudes, aller au-devant des classes populaires et de toute la gauche pour parler d’avenir.

Je propose une grande campagne sur le protectionnisme économique, qui fera écho à la crise industrielle, aux délocalisations quotidiennes, aux suppressions d’emplois, au démantèlement des services publics, à la crise du lait et au déménagement du territoire.

Je propose ensuite que le MRC formule à nouveau, et publiquement, haut et fort, son appel à des Etats Généraux de toute la gauche, et des citoyens, car le mouvement d’en haut n’est rien, nous n’avons cessé de le dire, sans le mouvement d’en bas.

Oui, il faut travailler à un grand Front Populaire, qui pourra trouver demain, dans des primaires pour l’élection présidentielle, un débouché électoral en dynamique.

Chers camarades, la vie est un éternel recommencement. Vous imaginez ce qu’un fondateur du PS d’Epinay peut ressentir aujourd’hui : « tout ça pour ça », même si nous avons, au passage, amélioré la vie des citoyens, à l’Assemblée, dans nos Mairies, au gouvernement. Mais tel Sisyphe, qui doit s’imaginer heureux, nous avons le devoir de recommencer, de ne jamais nous avouer vaincus, de partir à l’assaut des citadelles vacillantes du néo-libéralisme mondial !

Haut les cœurs ! Unité, action. Je vous remercie./

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