Georges SARRE, Michele MERLI et Michel GAUDIN inaugurent l'opération "silhouettes noires"

Intervention de Georges SARRE, Adjoint au Maire de Paris chargé de la prévention et de la sécurité, à l’occasion du lancement de l’opération « Silhouettes Noires », Mercredi 16 septembre 2009


En 2008, 51 personnes ont été tuées sur la route à Paris. Si les chiffres sont plutôt à la baisse ces dernières années, cela représente tout de même 51 vies de trop ôtées à des victimes, et autant de familles endeuillées.

51 silhouettes noires, pour ces 51 morts à Paris en 2008. C’est simple, direct, percutant, dérangeant et c’est le but.

De la même manière, 26 personnes ont été blessées chaque jour sur la route, à Paris pour un chiffre global de 9579 victimes à Paris en 2008. C’est bien trop et même si on note une baisse en 2009 (-6%), il faut continuer les efforts.

L’enjeu de cette campagne est de sensibiliser tous les usagers de l’espace public, qu’ils soient automobilistes, scootéristes, motards, cyclistes, piétons, pour qu’ils fassent le lien entre leur comportement, plus ou moins civil, et la tragédie d’un accident.

Grâce à un visuel et des phrases « choc », l’objectif est de faire prendre conscience aux usagers de l’espace public, de la réalité humaine tragique de l’insécurité routière afin qu’ils modifient leurs comportements.

Cet enjeu comportemental -pour un impact durable sur la sécurité-, j’ai tenu à l’inscrire dans le Document Général d’Orientations pour la sécurité routière 2009-2012, que j’ai signé au nom du Maire de Paris et aux côtés du Préfet de Police, le 11 juin dernier.

J’en profite pour souligner que je suis fondamentalement opposé à la réforme du permis à point proposée par certains députés.

On nage en pleine schizophrénie. On ne peut pas avoir deux politiques de sécurité routière. Une politique –comme je l’entends et comme le font les pouvoirs publics - qui se préoccupe véritablement de cet enjeu et une politique qui envoie un signal de laxisme.

Enfin, c’est important, j’ai tenu à ce que le nouveau contrat parisien de sécurité, signé le 3 mars dernier, comprenne une fiche action sur la sécurité routière et j’invite tous les arrondissements parisiens qui sont en train de réactualiser leur contrat de sécurité d’arrondissement à faire la même chose.
La sécurité routière est un enjeu majeur, qui doit tous nous mobiliser, à tous les niveaux.

Enfin et je terminerai là-dessus, il est évident que la sécurité routière dépend également de la quantité des contrôles réalisés. J’invite donc le Préfet de Police à continuer à mobiliser ses ressources sur ce secteur./