Intrevention télévisée du Président de la République
Seule annonce, la suppression de la taxe professionnelle : si seulement cet impôt sur l'emploi pouvait être remplacé par une taxe sur le capital, ou à tout le moins sur la valeur ajoutée comptable des entreprises, ce pourrait être une avancée. Mais tout porte à craindre que les ménages ne doivent payer demain ce que les entrepreneurs ne payeront plus ; quel progrès !
Cette annonce mise à part, il ne reste guère que des mots. Le Président part en guerre contre les paradis fiscaux ; très bien, mais y part-il comme Don Quichotte, ou est-il prêt à assumer un bras de fer commercial et financier avec ceux qui les soutiendront ? Poser la question, c'est déjà y répondre... Il veut que les salariés bénéficient davantage des richesses créées par l'entreprise : qu'à cela ne tienne, c'est encore l'augmentation des salaires le plus sûr moyen ! Mais il n'en est pas question à l'Elysée...
L'impasse est faite, une fois de plus, sur l'essentiel : l'Euro fort, le libre-échange, la libéralisation des services publics... Le Président fait mine de mettre de l'eau dans son vinaigre, mais entend toujours nous faire avaler le calice néo-libéral.
Ainsi, le Président passe-t-il à côté de l'Histoire. Espérons que la mobilisation sociale et la gauche politique sauront, elles, être au rendez-vous le moment venu !